Un réseau de pédophiles belges derrière les autocollants « Bébé à bord »

Un réseau de pédophiles belges derrière les autocollants "Bébé à bord"
Collés sur le pare-brises arrière, ils signalent ouvertement la probable présence d'un enfant en bas âge dans le véhicule. Officiellement vendus aux jeunes parents pour "augmenter la sécurité et afficher publiquement la fierté d'être fertiles", les autocollants "Bébé à bord" auraient en réalité un rôle bien différent... et une origine surprenante. Révélations. C'est un détail intriguant qui va tout déclencher. En essayant de décoller l'autocollant "Bébé à bord" de son véhicule, Anne-Line, jeune maman de 29 ans, découvre quelques mots écrits sur celui-ci : "Il y avait l'adresse de l'imprimeur écrite en minuscule, j'y étais déjà allée, c'est une imprimerie à Bruxelles où ils font travailler des prisonniers, elle est juste à côté de la prison d'ailleurs" se souvient-elle. Cette prison, c'est justement celle où est détenu Marc Dutroux, l'abject pédophile belge. Intriguée par la coïncidence, Anne-Line alerte la gendarmerie, qui mène discrètement son enquête. Après quelques jours d'investigation, le pot au roses est découvert : Marc Dutroux fabrique et vend les autocollants "Bébé à bord" depuis sa prison bruxelloise. Si les autocollants sont souvent utilisés par les pédophiles pour faire leur repérage, ils engendrent surtout une immense manne financière, qui profite à toute une filière. Brice Foucheau, le commissaire chargé de l'affaire a pu saisir plusieurs documents financiers qui le confirment : "A 25€ l'autocollant, ce sont plusieurs millions d'euros que la société MD Corporation a amassé en 10 ans, et cet argent finance entre autres des sites internet illégaux en France". A la tête de "MD Corporation", Marc Dutroux profite grassement du flux de capitaux généré par les autocollants : parabole satellite, home cinéma, machine Nespresso, tableaux de maîtres, la cellule du pédophile est de loin la plus luxueuse de toute la prison. Un luxe qui n'est pas sans choquer l'opinion publique belge mais qui reste légal selon la législation européenne. "J'aurais voulu faire cesser ce trafic, surtout quand on sait ce qu'il finance, mais d'une part ces activités ne sont pas illégales et d'autre part, les principaux chefs du réseau sont déjà en prison" déplore le commissaire Foucheau qui cherche désormais à remonter la filière du "A", abritant d'après lui un trafic de cocaïne à l'échelle mondiale.