Sexologie : Une partenaire permettrait de lutter contre les problèmes d’érection

Sexologie : Une partenaire permettrait de lutter contre les problèmes d'érection

Deux consultations sur trois chez les sexologues, quatre français sur cinq touchés après 40 ans : voilà qui donne une idée de l’ampleur du problème. Or jusqu’à ce jour, il était communément admis que c’est exclusivement chez l’homme qu’il fallait chercher des solutions aux dysfonctions érectiles. Une étude parue cette semaine dans la revue spécialisée “Modern Sciences For Wood Achievment” bouleverse ces vielles croyances, expérience à l’appui.

Le docteur James Hooker, sexologue et auteur principal de l’étude, aime penser “out of the box”, c’est-à-dire explorer les chemins interdits dans lesquels personne n’aurait osé s’engouffrer : “Les spécialistes se focalisent toujours sur l’homme. Je ne peux pas leur en vouloir, c’est de là que semble venir le problème. Moi j’ai choisi une approche radicalement opposé : et si au contraire la femme était, dans de nombreux cas, à l’origine du problème ?”.

Le chercheur à l’Institute For Sexual Health, lui même atteint, au démarrage de l’étude de problèmes récurrents d’érection, va s’engager corps et âmes dans cette nouvelle voie d’investigation, potentiellement thérapeutique. Il va mettre sur pied une immense expérimentation “sur le terrain” pour tenter de démontrer sa théorie selon laquelle une partenaire “jeune, attirante et sexuellement épanouie” permettrait de lutter, voire d’éliminer les problèmes d’érection.

“Pour traquer les véritables causes, j’ai été contraint de tester indépendamment toutes les variables du problème : âge, couleur de la peau, origine, taille de la poitrine, tour de hanche, expérience... “ énumère l’éminent spécialiste. L’étude, qui durera 3 ans et aura coûté près d’un million de dollars à l’institut, teste la “réponse érectile” de 10 sujets de plus de 40 ans (dont le docteur Hooker lui même) aux stimuli sexuels provenant de jeune femmes d’origines et de types variés. Une étude “longue et dure” comme aime la qualifier le Dr Hooker.

L’engagement total requis pour mener à bien cette étude aura des répercussions sévères dans la vie personnelle des participants : “Mon ex-femme et moi avons divorcé quelques mois à peine après le début de l’étude” avoue le Dr Hooker - “Je ne sais pas si l’étude est vraiment en cause, on si son sur-poids lui pesait trop, mais elle a craqué. Je ne peux pas lui en vouloir, dommage qu’elle n’ait pas compris que la science réclame parfois des sacrifices”  analyse le sexologue, qui se remariera quelques mois plus tard, comme plusieurs des participants de l’étude.

Tous ces sacrifices valaient-il la peine ? Oui répondent unanimement les auteurs de l’article (et participants à l’expérimentation). Sasha Black, co-auteur de l’étude, en résume les principaux résultats : “Sur 10 participants, auto-diagnostiqués comme présentant de sévères troubles de l’érection, 90% d’entre eux ont vu leurs symptomes rétrécir, pour ainsi dire, les 10% restants ont été diagnostiqués, enfin, il a été diagnostiqué comme non qualifié pour l’étude pour cause d’homosexualité”.

Interrogés sur les conséquences de la diffusion de tels résultats, en particulier sur la notion d’infidélité sous-jacente à l’étude et ses conclusions, le Dr. Hooker se montre lucide et pragmatique : “Vous seul savez ce qui est le plus important pour vous, la “fidélité molle” comme nous l’appelons est un choix très respectable. A vous de voir. Nous, scientifiques, ne faisons que lever le voile qui habille la vérité”.