Une infection au cytomégalovirus est un virus de l’origine des herpèsvirus qui constitue : l'Epstein-Barr, l'herpès simplex, et la varicelle-zona. Ce virus est le responsable d’infections d’une femme enceinte qui provoque les lésions de fœtus.
Comment le médecin diagnostique-t-il une infection à CMV ?
Le médecin peut détecter une infection à CMV au moyen de tests sanguins. Certains anticorps présents dans le sang indiquent qu'une infection a eu lieu. Les spécialistes peuvent généralement aussi dire, à partir du type d'anticorps, si l'infection est récente, si elle l'a déjà été ou s'il s'agit d'une infection réactivée.
Une deuxième possibilité est la détection directe des composants du virus, par exemple l'information génétique du virus (ADN du virus) ou les composants protéiques du virus (antigène du virus) dans le sang ou d'autres liquides organiques. Ces tests jouent un rôle important lorsque le système immunitaire d'un patient n'est pas capable de produire des anticorps. De plus, la détection finale d'une infection congénitale d'un nouveau-né n'est possible que par la détection d'un virus. Les anticorps présents dans le sang du bébé proviennent généralement de la mère.
Si des anticorps sont trouvés dans le sang d'une femme enceinte, ce qui peut indiquer une nouvelle infection, des examens de contrôle sont nécessaires à certains intervalles pour déterminer quand l'infection s'est réellement produite. En outre, dans ce cas, des contrôles échographiques rapprochés de l'enfant (tous les 14 jours) sont courants. Ils peuvent révéler les changements causés par la maladie. Le diagnostic d'une infection congénitale à CMV est considéré comme certain si les virus sont détectables dans la salive ou l'urine de l'enfant au cours des dix premiers jours de sa vie. Un examen par un ophtalmologue est important pour détecter une atteinte de la rétine.
Comment traite-t-on une infection à CMV ?
Les personnes ayant un système immunitaire sain n'ont généralement pas besoin de traitement.
Si les personnes atteintes d'un déficit immunitaire souffrent d'une infection à CMV active, le traitement par ce qu'on appelle des antiviraux est courant. Il s'agit de médicaments qui peuvent inhiber la croissance des virus. Ils sont également utilisés chez les nouveau-nés atteints d'une infection prénatale à CMV.
Les experts ne recommandent pas de traiter les femmes enceintes ou les mères allaitantes avec ces médicaments.
Dans le cadre d'études, les experts cherchent actuellement à savoir si les femmes enceintes ayant une première infection à CMV bénéficient d'une hyperimmunoglobuline, c'est-à-dire d'anticorps hautement enrichis. Il y a de premières indications que ces anticorps pourraient éventuellement réduire le risque d'infection de l'enfant à naître. Les médecins utilisent également les anticorps pour le traitement du CMV chez les patients immunodéprimés.
