Les records mondiaux de maternité

Les records mondiaux de maternité
Pulvérisant le précédent record officiel, qui n'était que de 1 heure et 7 minutes, une jeune maman toulousaine vient de prouver au monde entier qu'il est humainement possible, pour une jeune mère, de ne pas parler de son bébé pendant une durée équivalente à une journée de travail. Une performance qui redonne espoir à des millions d'hommes et de femmes, en particulier dans le milieu professionnel. Béatrice arbore un sourire victorieux et ne cache pas sa fierté, amplement méritée « Je pensais tenir 1 heure 15 minutes, voire 20 mais pas aussi longtemps, c'est incroyable ! » s’exclamait la maman toulousaine, dont les sujets de conversation habituels ne sont que des variations autour d'un même thème : son fils Mathis de 11 mois. Officialisé dans les locaux de l'entreprise d'aéronautique où travaille Béatrice depuis 5 ans, le record est une fierté et un exemple à suivre pour les collègues de la jeune génitrice. « Si Béa a pu le faire, peut-être que d'autre peuvent le faire ? Au moins un peu, même 15 minutes par jour, ça serait déjà vachement bien » confiait Paul, un graphiste dont les collègues féminines sont soit enceintes soit jeunes mères, et qui connaît sur le bout des doigts le monde de la petite enfance, des couches, nounous et petits pots, sans pour autant y porter un quelconque intérêt. Admiratives, les collègues de Béatrice ne tarissent pas d'éloge à son sujet : « Béa a toujours été une battante, elle aime se dépasser (comme ma petite Léa, quand elle essaye de marcher et qu'elle trébuche mais se relève sans pleurer, elle est trop mignonne), mais là.. franchement.. elle nous a tous bluffé ! Son record est arrivé un peu comme une dent de lait, sans qu'on s'y attende ! » s'exclamait Clara, une collègue, aux reporters, avant de reprendre un monologue débuté le matin même sur l'intelligence de sa fille Léa, « très éveillée pour son âge », prenant systématiquement Paul à témoin à chaque détail. Interrogée sur ses secrets ou techniques pour accomplir un tel exploit, Béatrice, dont le comportement habituel est de rediriger invariablement n'importe quelle conversation vers les moindres faits et gestes de Mathis, son « bébé d'amour », explique : « Le secret c'est qu'il ne faut pas juste ne pas parler bébé, il faut aussi ne pas penser bébé, et c'est toute la difficulté. Ma technique pour penser à autre chose a été d'écouter les autres, et même d'essayer de m'intéresser à leur vie. C'est difficile de se focaliser sur des sujets forcément futiles par rapport à mon Mathis, mais je m'en suis bien sortie, et j'ai appris plein de trucs sur mes collègues ! ». Galvanisés par l'exploit de Béatrice, un de ses collègues masculin s'est lancé, lui aussi, un extraordinaire défi : ne pas parler du match qu'il a vu la veille à la télévision. Mission impossible ?