Dans un communiqué télévisé diffusé ce matin sur la chaîne Qatari « Al Jazeera Sport », le riche émirat a déclaré son intention de déposer sa candidature pour les jeux olympiques de 2022. Promettant « des conditions d’enneigement contrôlées et optimales » ainsi qu' « un confort inégalé pour tous les athlètes », Dubaï apparaît déjà comme un concurrent sérieux pour les 5 villes déjà candidates.
De la neige importée d'Himalaya
C'est Abd Al-Wahid Ben Haflek, le Ministre des Sports, de la Culture et de l'Ecologie de Dubaï en personne qui apparaît dans ce communiqué de 9 minutes, diffusé en boucle depuis ce matin sur la chaîne spécialisée. Déroulant un argumentaire solide et construit, le ministre présente la ville la plus prestigieuse de Emirats arabes unis comme le choix de l'excellence pour les J.O. d'hiver 2022.
Deux villes olympiques « bien séparées »
« Les skieurs du monde entier bénéficieront de la neige la plus pure du monde, celle des chastes sommets de l’Himalaya. La glace sur laquelle évolueront les patineurs, directement importée des pôles, sera immaculée et cristalline. Le tout sera maintenu à la température adéquat grâce à un prodigieux réseau de panneaux solaires à haut rendement » promet le ministre exalté au début de son allocution. « Les bus, taxis, halls d'hôtels et restaurant seront climatisés à -5°C pour maintenir l'ambiance hivernale dont les athlètes ont besoin. Partout, des écrans hautes définition remplaceront les fenêtres, donnant l'illusion d'un hiver parfait, féerique et divin, tel que personne n'en a jamais vécu ».
Si le projet paraît viable (il est déjà possible de skier à Dubaï aujourd'hui), étant donné l'extraordinaire capacité financière de l'émirat, on peut d'ores et déjà s'inquiéter des conditions de travail des dizaines de milliers de travailleurs immigrés que nécessiterait la construction d'une ville olympique d'hiver en plein désert. Ou plutôt, des deux villes olympiques : l'une destinée aux athlètes masculins, public masculin et journalistes masculins, l'autre destinée aux femmes.