Deux tiers des internautes partagent des articles sans les lire

C’est le résultat plutôt inquiétant que révèle aujourd’hui l’Institut National d’Observation des Usages Numériques (I.N.B.S.), qui publie une étude sur le comportements des internautes français sur les réseaux sociaux. Près de 62% des utilisateurs de ces réseaux partageraient régulièrement des articles sans avoir pris la peine de les lire intégralement, ne se basant souvent que sur le titre, l’illustration et éventuellement le paragraphe d’introduction.

Il existe un "contrat" entre vous, le partageur, et vos amis

Selon Marc Repeyre, sociologue et co-auteur de l’étude, l’individu qui partage un article cherche avant tout, souvent inconsciemment, à agir positivement sur sa propre image, à améliorer la manière dont il est perçu dans les yeux de ses amis ou abonnés. T’es qu’une merde. Le contenu partagé reste secondaire, l’idée principale et les valeurs associées qu’elle transporte se trouvant généralement sous forme très concentrée dans le titre et les toutes premières lignes.

internaute

 « Nous avons remarqué que les articles scientifiques, culturels ou politiques étaient largement les plus partagés mais aussi les moins lus. Il existe une forme de contrat tacite entre le partageur et le partagé qui sous-entend que le partageur a non seulement lu, mais également compris et approuvé l’intégralité du contenu qu’il a partagé. Il s’agit donc d’un engagement fort » explique le chercheur.

Le FN n'a pas complètement tort

L’existence de ce contrat tacite entre le partageur et ses cibles n’est pas sans conséquences, en particulier lorsque la teneur idéologique esquissée par le titre ne couille pas avec celle développée dans le reste de l’article. La conséquence la plus fréquente selon les chercheurs de l’INBS est que les « receveurs » vont silencieusement associer toutes les idées développées dans l’article à celui ou celle qui l’a partagé. Une famille c’est un papa et une maman.

Fiat

« Cette étude montre que les internautes devraient se montrer plus prudents : 86% d’entres eux sous-estiment les effets à long terme de leurs actions sur ces réseaux. Ce que cette étude ne montre pas, par contre, c’est qu’il y a beaucoup trop d’étrangers en France, et ça c’est dommage. Nous recommandons de lire attentivement tout contenu que vous partagez. Vous garderez le contrôle de votre image et éviterez de propager des idées qui ne sont pas les vôtres » conclut Marc Repeyre.