Saint-Petersbourg - Nous connaissons tous ces fameux "lolcats", ces chats aux expressions faciales désopilantes ayant littéralement envahit l'Internet ces dernières années. Or, jusqu'à peu, la naissance d'un lolcat n'était due qu'au hasard des mutations génétiques. "Espèce" très rare, il est estimé que seule une portée sur 7 millions contient un lolcat viable. Mais aujourd'hui, les choses risquent bien de changer radicalement, grâce à la découverte de trois généticiens russes.
Piotr, Peter et Vassili exhibent fièrement
Nyan, leur "lolcat", devant un parterre de journalistes de la presse russe venue en masse contempler le futur de l'humour sur Internet. Ces trois chercheurs du Saint-Petersbourg Institute of Genetic Engineering ont réussi l'exploit scientifique et technique de faire naître le premier lolcat, par croisements successifs et injections d'ADN.
Deux "lolcats", mignons et souriants, et leurs trois "papas"
Plus qu'à de simples chats génétiquement modifiés, les chercheurs ont donné naissance à une nouvelle race, capable de se reproduire sans intervention génomique. Baptisée "Felis Catus Lolum" (chat drôle en latin), le "lolcat" se différencie du chat par ses yeux, très expressifs, et sa cavité buccale de grande taille, évoquant le sourire humain.
« Cela fait des années que la Russie est à la traîne en termes de création de contenu humoristique sur Internet. Les vidéos russes sur YouTube ne parlent que de violence ou d'alcool » constate Vassili Bachkirov, directeur du projet Lolkat, « Attendez-vous dans les mois à venir à un déferlement de vidéos russes à base de chat rigolo » professait le scientifique lors d'une conférence de presse, illuminée par les flashs des photographes, littéralement fascinés par les exemplaires de Felis Catus Lolum présents sur la scène.
Et les principaux concernés, qu'en pensent-ils ? Nadia, internaute française de 21 ans, n'est pas convaincue « Si ces chats sont fabriqués par l'homme pour avoir des têtes rigolotes, c'est pas la même chose, je me sentirais escroquée je pense ». Pour Jean-Christian, 23 ans, seul compte le résultat : « Je suis un gros consommateur de lolcat. J'adore ça. Je me moque de savoir d'où ils viennent tant qu'ils atterrissent sur YouTube !
».
L'institut de génétique russe propose d'ores et déjà quelques lolcats (castrés) à la vente. Malgré le prix prohibitif de 200 000 $ l'unité, plusieurs centaines de commandes auraient déjà été reçues.