Sosie de François Hollande, il ne payait jamais rien

Sosie de François Hollande, il ne payait jamais rien
ANTONY, HAUTS-DE-SEINE - La fin de 6 mois de supercherie : un quinquagénaire ressemblant à s’y méprendre au président Français a été arrêté hier matin dans une poissonnerie Antonienne où, entouré de faux gardes du corps, il s’apprétait à sortir sans payer avec plus de 150 euros de marchandise.

Le scenario était bien rôdé. Dominique Almere, sans-emploi, 54 ans et sosie parfait de François Hollande, surgissait à l’improviste dans un commerce accompagné de complices déguisés en journalistes et gardes du corps. Souvent, la petite équipe poussait même la mise en scène jusqu’à introduire à l’avance un faux client dans le commerce qui s’exclamait “Oh! regardez, c’est François Hollande !” pour renforcer la crédibilité de la scène. Ensuite, un des gardes du corps expliquait au commerçant que monsieur Hollande avait besoin en urgence d’un produit de consommation vendu sur place. Une fois le produit en main, le sosie sortait de l’établissement sans payer, de manière naturelle et distinguée. Le commerçant n’osant pas rappeler à l’ordre celui qu’il pensait être le président de la république, l’équipe s’enfuyait sans être inquiétée.

C’est une télévision présente dans la poissonnerie qui va mettre fin à l’escroquerie : une chaîne d’information en continu diffuse des images du vrai président descendant en direct de l’avion présidentiel. Un client va alors discrètement sortir du commerce pour téléphoner à la police qui arrivera à peine 5 minutes plus tard.

Dominique Almere et ses acolytes vivaient depuis plus de 6 mois de l’exploitation de cette ressemblance physique. L’équipe séjournait ainsi dans des hôtels luxueux de la région parisienne, mangeait dans les meilleurs restaurants et allait voir des spectacles ou des films gratuitement, réservant même parfois l’intégralité de la salle.

8 ans de prison, c’est ce que risque le sosie présidentiel. Une peine qui pourrait être fortement réduite, aucun des des commerçants abusés n’ayant décidé de porter plainte. “C’est sûr, j’ai un manque à gagner à cause du fromage que je lui ai donné et pas vendu” analyse un des commerçant victime de la supercherie - “Mais c’est compensé par la pub que ça m’a fait, j’ai même rajouté une pancarte qui dit que c’est là où François Hollande achète son gouda” tempère le commerçant qui a doublé son chiffre d'affaire depuis la fausse visite présidentielle.